- « Les troupes d’occupation dans les territoires d’Ukraine temporairement occupés comptent plus de 400 000 militaires russes », a déclaré, lundi, le porte-parole des services de renseignement militaire ukrainiens, Andri Ioussov, lors d’une émission de la chaîne de télévision Kiev 24. Avec ce nombre, « il y a suffisamment de forces pour mener des opérations séparées dans certaines zones du front », a-t-il expliqué.
- L’armée ukrainienne a dit, lundi, que les forces russes avaient lancé des attaques sur plusieurs secteurs du front oriental, notamment dans l’oblast de Donetsk – près d’Avdiïvka, de Lyman, de Bakhmout, de Marïnka – et près de Koupiansk (oblast de Kharkiv).
- Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a soumis officiellement au Parlement turc la demande d’adhésion de la Suède à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), après dix-sept mois de blocage, a annoncé la présidence turque. « Je salue le renvoi » du protocole d’adhésion de la Suède au Parlement turc, a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a dit attendre « avec impatience d’accueillir très bientôt la Suède en tant qu’alliée à part entière de l’OTAN (…), cela rendra l’ensemble de l’Alliance plus forte et plus sûre ».
- Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, est en Iran pour des entretiens avec ses homologues régionaux. L’agence iranienne IRNA a affirmé que les ministres discuteraient des « questions relatives au Caucase du Sud », région où se situent l’Azerbaïdjan et l’Arménie, et de la « coopération régionale ». Les réunions de ce groupe de pays ont pour objectif de « régler les problèmes de la région » ensemble « sans l’interférence de pays extrarégionaux et occidentaux », a précisé l’agence.
- La journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva voit sa détention provisoire prolongée jusqu’au 5 décembre. Elle est accusée de manquements liés à son inscription au registre des « agents de l’étranger ».
- Oleh Kiper, le gouverneur d’Odessa, a déploré lundi matin des attaques imputées aux Russes dans la région portuaire. « Des terroristes russes ont attaqué Odessa avec des drones d’attaque pendant la nuit », a-t-il déclaré dans un post sur Telegram.
Le président ukrainien a assisté par visioconférence mardi à la réunion hebdomadaire de la Commission européenne, selon des images publiées sur sa chaîne Telegram. A cette occasion, il a réaffirmé que la préparation des négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’UE était une « priorité absolue » pour son pays.
« L’Ukraine a mis en œuvre le plus rapidement possible les sept recommandations de la Commission afin d’ouvrir les négociations d’adhésion cette année », a-t-il fait valoir dans un message publié sur Telegram. « Nous avons fait beaucoup plus que ce que l’on peut attendre d’un pays en guerre », a poursuivi le président ukrainien, espérant être entendu par les Vingt-Sept.
Pour passer à l’étape qui consiste à ouvrir des négociations d’adhésion, la Commission européenne a défini sept critères, des conditions à remplir, notamment en matière de lutte contre la corruption généralisée et de réformes judiciaires. Dans une évaluation intermédiaire en juin, la Commission a estimé que deux critères étaient remplis et que les cinq autres étaient « à un certain niveau de progrès ».
Le soutien apporté à Israël après l’attaque lancée par le Hamas ne viendra pas s’opposer à l’aide apportée à l’Ukraine, a assuré mardi le chancelier allemand, Olaf Scholz. « Nous soutenons l’Ukraine économiquement, financièrement, avec une aide humanitaire mais aussi avec des armes. Ce soutien ne sera en aucun cas affecté par le fait que, depuis les horribles heures du matin du 7 octobre, nous sommes tournés vers Israël et le Moyen-Orient avec la plus grande compassion et la plus grande inquiétude », a déclaré le chancelier allemand lors d’un forum économique germano-ukrainien à Berlin.
La Commission européenne a annoncé mardi avoir versé une aide supplémentaire de 1,5 milliard d’euros à l’Ukraine, dans un message publié sur X (anciennement Twitter). « Nous avons versé 1,5 milliard d’euros supplémentaires d’aide macrofinancière à l’Ukraine. Notre soutien à l’Ukraine s’élève à ce jour à près de 83 milliards d’euros », a-t-elle écrit.
L’Union européenne promet par ailleurs de poursuivre son soutien à Kiev. « Nous continuerons d’être aux côtés de l’Ukraine, avec une proposition de 50 milliards d’euros supplémentaires jusqu’en 2027 », fait savoir la Commission.
Le président du Comité international olympique (CIO) a estimé lundi que politiser le sport « serait très néfaste », dans une allusion directe à la Russie. Thomas Bach a lancé que le CIO suivait « de près » les tentatives de certains pays de « politiser le sport et de remplacer des compétitions sportives comme les Jeux olympiques, qui sont des jeux politiquement neutres et organisés par la société civile, par des événements organisés par le gouvernement ».
Cette déclaration survient après que le président russe, Vladimir Poutine, a assuré, la semaine dernière, que de « nouvelles formes organisationnelles et juridiques » sous forme de ligues, d’associations et de clubs devaient venir « saper le système actuel » et ainsi remplacer le « monopole » que représentent selon lui les grandes structures du sport international comme le CIO.
« C’est une annonce de la Russie. Nous suivons cela de près, bien sûr », a déclaré M. Bach, en visite à Montevideo, pour qui la « mission du sport » est « d’organiser des compétitions entre des nations qui, à un certain moment, sont politiquement amies ».
Vladimir Poutine a aussi accusé le CIO d’utiliser les Jeux comme « un instrument de pression politique » et de procéder à une « discrimination ethnique » en raison des limitations à la participation des athlètes russes aux Jeux de Paris l’an prochain. Ces accusations ont « fermement » été rejetées par le comité international, qui doit encore décider de la présence des Russes et des Biélorusses en 2024.
« Les six Shahed lancés depuis le Sud ont été détruits par les forces et les moyens des forces de défense ukrainiennes dans les régions de Khmelnytsky, Vinnytsia et Mykolaïv », rapporte l’armée, citée par le gouverneur de la région de Vinnytsia, Serhi Borzov, sur Telegram.
Le ministre de l’intérieur ukrainien fait état de plusieurs attaques dans la nuit de lundi à mardi. Dans la « région de Kharkiv, vers 23 heures, l’ennemi a attaqué la localité de Borova, dans le district d’Izioum. Un immeuble de deux étages a été endommagé, quatre personnes ont été blessées et hospitalisées », a rapporté Ihor Klymenko, mardi matin sur Telegram.
Dans l’oblast de Dnipropetrovsk, « les militaires russes ont attaqué [un village] ; selon les premières informations, il n’y a pas eu de victimes », déclare M. Klymenko. La région de Donetsk a également été attaquée : « Les occupants ont bombardé le district de Kramatorsk avec des missiles S-300. Un atelier a été détruit sur le territoire d’une entreprise agricole et neuf voitures ont été endommagées », a poursuivi le ministre.
« Les forces russes ont mené des opérations offensives et ont confirmé leur avancée au nord-est d’Avdiïvka », confirme l’Institute for the Study of War. Le groupe de réflexion américain s’est appuyé sur des images géolocalisées publiées le 23 octobre. Il note ainsi, dans son rapport quotidien diffusé sur X (anciennement Twitter) que l’armée russe a avancé au sud-ouest de Krasnohorivka.
Du côté des forces ukrainiennes, l’organisation confirme des avancées au nord de Klishchiivka. « Les forces ukrainiennes ont avancé à travers la voie ferrée au nord de Klichtchiïvka » à quelque 7 km au sud-ouest de Bakhmout, affirme-t-elle.
Au cours d’un conflit qui promet de durer, l’Ukraine entame, en toute discrétion, un chapitre dont seules les démocraties connaissent le nom. Après le temps de l’union sacrée des premiers mois, celui d’un débat public et critique sur les décisions des autorités du pays est ouvert. Au sein de l’opinion et de l’armée, comme parmi les élus, des voix remettent en cause une parole officielle sur laquelle elles entendent influer.
Retrouvez l’intégralité de l’article de Jacques Follorou ci-dessous.
La Russie a affirmé avoir neutralisé trois drones navals ukrainiens en mer Noire qui semblent avoir visé la baie de Sébastopol, en Crimée annexée. Mardi, « vers 4 heures [3 heures à Paris], trois vedettes sans équipage de l’armée ukrainienne ont été détectées dans la partie nord de la mer Noire », a fait savoir le ministère de la défense russe dans un communiqué.
Des mesures antidiversion et celles visant à détecter des mines étaient en cours dans la baie de Sébastopol, port d’attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, à la suite de cet incident, selon la même source.
Les attaques à l’aide de drones navals ou aériens sont courantes au large de l’Ukraine et se sont intensifiées depuis que la Russie s’est retirée, en juillet, d’un accord permettant les exportations de céréales ukrainiennes.
Deux personnes ont été tuées et quatorze autres, dont un enfant, ont été blessées lors de bombardements russes à Kherson, selon Oleksandr Prokudin, gouverneur de l’oblast de la région, qui l’a annoncé sur Telegram. « Vers 3 heures du matin, les occupants ont bombardé un village. Ils ont touché un immeuble résidentiel et quatre personnes d’une même famille ont été blessées », a-t-il précisé.
Au cours de ces dernières vingt-quatre heures, cinquante-cinq combats ont eu lieu, selon le bilan quotidien de l’état-major ukrainien. « L’armée continue de mener des opérations offensives en direction de Melitopol et a obtenu un succès partiel au sud de Robotyne », précise l’Ukraine.
Dans la nuit de lundi à mardi, les soldats russes ont lancé une attaque aérienne, en utilisant six drones d’attaque Shahed-136/131. D’après l’état-major, « l’armée de l’air a détruit tous les drones ».
Le point sur la situation ce mardi 24 octobre, à l’aube
- « Les troupes d’occupation dans les territoires d’Ukraine temporairement occupés comptent plus de 400 000 militaires russes », a déclaré, lundi, le porte-parole des services de renseignement militaire ukrainiens, Andri Ioussov, lors d’une émission de la chaîne de télévision Kiev 24. Avec ce nombre, « il y a suffisamment de forces pour mener des opérations séparées dans certaines zones du front », a-t-il expliqué.
- L’armée ukrainienne a dit, lundi, que les forces russes avaient lancé des attaques sur plusieurs secteurs du front oriental, notamment dans l’oblast de Donetsk – près d’Avdiïvka, de Lyman, de Bakhmout, de Marïnka – et près de Koupiansk (oblast de Kharkiv).
- Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a soumis officiellement au Parlement turc la demande d’adhésion de la Suède à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), après dix-sept mois de blocage, a annoncé la présidence turque. « Je salue le renvoi » du protocole d’adhésion de la Suède au Parlement turc, a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, qui a dit attendre « avec impatience d’accueillir très bientôt la Suède en tant qu’alliée à part entière de l’OTAN (…), cela rendra l’ensemble de l’Alliance plus forte et plus sûre ».
- Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, est en Iran pour des entretiens avec ses homologues régionaux. L’agence iranienne IRNA a affirmé que les ministres discuteraient des « questions relatives au Caucase du Sud », région où se situent l’Azerbaïdjan et l’Arménie, et de la « coopération régionale ». Les réunions de ce groupe de pays ont pour objectif de « régler les problèmes de la région » ensemble « sans l’interférence de pays extrarégionaux et occidentaux », a précisé l’agence.
- La journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva voit sa détention provisoire prolongée jusqu’au 5 décembre. Elle est accusée de manquements liés à son inscription au registre des « agents de l’étranger ».
- Oleh Kiper, le gouverneur d’Odessa, a déploré lundi matin des attaques imputées aux Russes dans la région portuaire. « Des terroristes russes ont attaqué Odessa avec des drones d’attaque pendant la nuit », a-t-il déclaré dans un post sur Telegram.
Un câble de télécommunications sous-marin entre la Suède et l’Estonie a été endommagé par « une force extérieure » ou une « manipulation », a déclaré lundi le ministère de la défense suédois dans un communiqué. « Le dommage n’a pas affecté le fonctionnement du câble (…) et s’est produit dans la zone économique estonienne », ajoute le ministère.
Le 17 octobre, le gouvernement suédois avait déclaré avoir reçu des informations selon lesquelles un câble de télécommunications reliant les deux pays avait été endommagé, sans pouvoir en identifier la cause. Cet incident a eu lieu dans la même « fenêtre temporelle » que le possible sabotage du gazoduc Balticconnector, qui approvisionne la Finlande à partir de l’Estonie, et du câble de télécommunications entre ces deux pays, dans la nuit du 7 au 8 octobre, selon le gouvernement. Concernant le gazoduc, la Finlande concentre son enquête sur un navire chinois qui était sur les lieux du dommage.
« L’Estonie a signalé que des traces d’impacts physiques ont été identifiées [sur le câble]. Elle a également estimé que les dommages causés au gazoduc et au câble de communication entre la Finlande et l’Estonie sont liés aux dommages causés au câble de communication entre la Suède et l’Estonie », a précisé Carl-Oskar Bohlin, le ministre de la défense civile. Côté suédois, « le navire des forces armées suédoises HMS-Belos a été déployé sur le site pour enquêter », a relevé le ministre de la défense, Pal Jonson.
Dix pays du nord de l’Europe, dont la Finlande, la Suède et l’Estonie, ont convenu à la mi-octobre de travailler au renforcement de la surveillance de leurs infrastructures essentielles après l’arrêt du gazoduc en Finlande. L’OTAN a aussi renforcé sa présence en mer Baltique.
Il y a un ensemble « de câbles, de pipelines et d’infrastructures sur les fonds marins qui est absolument fondamental pour le transfert des données (…) et tout ce qui est contrôlé numériquement. Les vulnérabilités sont beaucoup plus importantes aujourd’hui », avait relevé le premier ministre suédois, Ulf Kristersson, lors de la rencontre entre les dix pays du nord de l’Europe.
D’après le média russe indépendant iStories, le bataillon Borz, qui appartient à la société militaire privée russe Redut, elle-même contrôlée par le ministère de la défense russe, a lancé une campagne de recrutement à destination des femmes pour des opérations sur le front ukrainien.
Les femmes recrutées par le biais d’annonces sur les réseaux sociaux se voient proposer une formation de tireuse d’élite ou d’opératrice de drone, explique iStories, dont une journaliste a contacté un recruteur en prétendant être candidate.
« Au départ, nous n’avions pas de femmes, il n’y avait que des hommes, raconte le recruteur. Nous avons maintenant décidé d’essayer d’introduire une escouade féminine de tireuses d’élite et une escouade féminine de drones, car les femmes peuvent aussi le faire. Ma tâche en tant que commandant de détachement est de prouver que les femmes ne sont pas là seulement pour faire la soupe et s’occuper des enfants. »
S’il est conseillé aux candidates d’avoir des compétences dans le maniement des armes, une formation est néanmoins prévue à Donetsk pour celles qui en ont besoin, explique le média.
En mars, le ministre de la défense russe, Sergueï Choïgou, avait déclaré que 1 100 soldates participaient à l’« opération militaire spéciale » en Ukraine. La plupart sont médecins ou cuisinières, mais Moscou a également recruté des prisonnières pour les déployer sur le champ de bataille, selon les déclarations de l’ONG russe Russia Behind Bars à iStories en mars.
« Les troupes d’occupation dans les territoires d’Ukraine temporairement occupés comptent plus de 400 000 militaires russes », a déclaré, lundi, le porte-parole des services de renseignement militaire ukrainiens, Andri Ioussov, lors d’une émission de la chaîne de télévision Kiev 24.
Avec ce nombre, « il y a suffisamment de forces pour mener des opérations séparées dans certaines zones du front », a-t-il expliqué, alors que l’armée ukrainienne a dit, lundi, que les forces russes avaient lancé des attaques dans plusieurs secteurs du front oriental, notamment dans l’oblast de Donetsk – près d’Avdiïvka, de Lyman, de Bakhmout, de Marïnka – et près de Koupiansk, dans l’oblast de Kharkiv.
607ᵉ jour de guerre en Ukraine, le point sur la situation ce soir
- Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a soumis officiellement au Parlement turc la demande d’adhésion de la Suède à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), après dix-sept mois de blocage, a annoncé la présidence turque.
- Le secrétaire général de l’OTAN espère bientôt accueillir la Suède au sein de l’alliance militaire. « Je salue le renvoi » du protocole d’adhésion de la Suède au Parlement turc et « j’attends avec impatience d’accueillir très bientôt la Suède en tant qu’alliée à part entière de l’OTAN (…), cela rendra l’ensemble de l’Alliance plus forte et plus sûre », a estimé M. Stoltenberg.
- Le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, est en Iran pour des entretiens avec ses homologues régionaux. L’agence iranienne IRNA a affirmé que les ministres discuteraient des « questions relatives au Caucase du Sud », région où se situent l’Azerbaïdjan et l’Arménie, et de la « coopération régionale ». Les réunions de ce groupe de pays ont pour objectif de « régler les problèmes de la région » ensemble « sans l’interférence de pays extrarégionaux et occidentaux », a précisé l’agence.
- La journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva voit sa détention provisoire prolongée jusqu’au 5 décembre. Elle est accusée de manquements liés à son inscription au registre des « agents de l’étranger ».
- Le ministre de l’intérieur ukrainien, Ihor Klymenko, a fait état de plusieurs attaques dans les oblasts de Donetsk, de Kherson et de Soumy dans la nuit de dimanche à lundi. La Russie « a lancé dix-neuf bombardements sur le territoire ukrainien. Huit localités ont été touchées », rapporte-t-il dans un post publié sur la messagerie Telegram.
- Oleh Kiper, le gouverneur d’Odessa, a déploré lundi matin des attaques imputées aux Russes dans la région portuaire. « Des terroristes russes ont attaqué Odessa avec des drones pendant la nuit », a-t-il déclaré dans un post Telegram.
Les Russes exilés en Europe doivent être sur leurs gardes, car les voix critiques du Kremlin et de la guerre contre l’Ukraine sont désormais des « cibles », avertit le romancier dissident Sergueï Lebedev. « Cette communauté d’émigrés en Europe est désormais l’une des cibles les plus importantes pour les services de sécurité russes », a assuré l’auteur de 42 ans dans un entretien à l’Agence France-Presse à l’occasion de la Foire du livre de Francfort, en Allemagne. « Il y aura des tentatives d’infiltration, des informateurs, et, bien sûr, des tentatives d’assassinat », prédit celui qui est installé en Allemagne avec sa femme depuis cinq ans.
L’Allemagne est une « plaque tournante » pour les Russes en exil, souligne l’écrivain, qui prend des précautions supplémentaires, depuis le début de la guerre, lorsqu’il échange des informations jugées sensibles. Et il appelle ses compatriotes à faire de même : les Russes d’Europe ne prennent pas la menace suffisamment au sérieux, selon lui. « Ils ne se sentent pas très concernés par la sécurité. »
Le secrétaire général de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) espère bientôt accueillir la Suède au sein de l’alliance militaire. « Je salue le renvoi » du protocole d’adhésion de la Suède au Parlement turc et « j’attends avec impatience d’accueillir très bientôt la Suède en tant qu’allié à part entière de l’OTAN (…), cela rendra l’ensemble de l’Alliance plus forte et plus sûre », a estimé M. Stoltenberg.
Recep Tayyip Erdogan avait promis en juillet lors d’un sommet de l’OTAN de soumettre ce texte aux élus turcs le 1er octobre, à la reprise des travaux parlementaires, après s’y être opposé pendant des mois, reprochant à la Suède d’abriter des ressortissants kurdes considérés comme « terroristes ». Toutefois, depuis la réouverture du Parlement, des représentants turcs ont continué de répéter que Stockholm devait prendre davantage de mesures pour lutter contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), déclaré illégal par Ankara, afin que l’adhésion soit ratifiée.
Via le réseau social X, la présidence turque a fait savoir que le protocole sur l’adhésion de la Suède à l’OTAN a été signé par M. Erdogan et soumis au Parlement. Mais elle n’a pas donné de détails : aucune date n’a été fixée pour un vote du Parlement. Le texte doit dans un premier temps être ajouté au programme de la commission parlementaire des affaires étrangères, laquelle doit donner un aval préalable à un vote en session plénière.
En effet, mais l’attitude de la Hongrie est source d’inquiétude pour les partenaires occidentaux. Les ambassadeurs des pays de l’OTAN dans ce pays se sont réunis jeudi à Budapest, à l’initiative du représentant américain, pour évoquer les liens que maintient la Hongrie avec la Russie malgré la guerre en Ukraine. Jens Stoltenberg s’était auparavant entretenu avec Viktor Orban pour lui rappeler l’importance du soutien à l’Ukraine, et il a aussi abordé la question de l’adhésion de la Suède à l’OTAN.
Fin septembre, Viktor Orban avait estimé devant le parlement hongrois qu’il n’y avait pas d’urgence à ratifier l’adhésion de la Suède à l’OTAN : « Je me demande s’il y a quelque chose d’urgent qui nous forcerait à ratifier la candidature de la Suède. Je ne vois pas de telles circonstances. » En outre, Budapest appelle Stockholm à cesser sa politique de « dénigrement » et ses remarques régulières sur les manquements à l’Etat de droit de l’exécutif Orban.
Le premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a déclaré que son pays avait hâte de devenir membre de l’OTAN après que Recep Tayyip Erdogan a annoncé que son bureau avait soumis un protocole pour l’admission de la Suède dans l’OTAN au Parlement turc pour ratification. Il s’en est félicité sur X (ex-Twitter).
Le président Erdogan avait levé en juillet son veto à l’adhésion de la Suède à l’Alliance atlantique, précisant toutefois que la ratification dépendrait du parlement turc, qui a repris ses travaux le 1er octobre après leur suspension estivale.
M. Erdogan, qui s’est entretenu samedi par téléphone avec le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a continué depuis l’été de mettre la pression sur la Suède pour qu’elle prenne des mesures contre les profanations de Coran qui ont envenimé les relations entre les deux pays.
Ankara reproche en parallèle aux autorités suédoises leur mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés sur leur sol et réclame l’extradition de dizaines d’entre eux. La Turquie est avec la Hongrie le dernier des trente et un Etats membres de l’OTAN à ne pas avoir ratifié l’adhésion de la Suède. Ankara avait validé l’entrée de la Finlande le 30 mars dernier, dissociant son cas de celui de Stockholm.